Gengis Khan (12-13ème siècle)

Gengis Khan (12-13ème siècle)


Nous sommes à la fin du XIIème siècle. Le territoire des Mongols qui occupent une immense région d'Asie Centrale, est le théâtre de luttes fratricides incessantes. Rudes et batailleurs, toujours en guerre les uns contre les autres pour les meilleurs pâturages, les Mongols sont fiers et indomptables. Ils habitent des tentes d'osier recouvert de tissus grossiers. Ils se déplacent sans cesse à la suite de leurs troupeaux, et vivent presque constamment à cheval, toujours prêts à attaquer ou à se défendre. Un jour, vers 1154, l'un de leur chef meurt subitement ; son fils Temoudjin âgé seulement de 13 ans, se trouve porter à la tête de sa tribu. Son jeune âge, n'aspire pas confiance et beaucoup de guerrier le quitte. Mais très vite, il affirme son autorité. Il rassemble ses guerriers en groupe de combat constitués et les lance contre les tribus voisines accoutumées à se battre en ordre dispersé. En 20 ans de combats implacable, il parvient à réunir sous sa seule autorité toutes les tribus de Mongolie. Il est devenu le Khan des Khans.

Khan signifie chef. Temouldji est le chef suprême, le Gengis Khan. Il n'a que 45 ans mais se trouve à la tête d'un empire immense. Il doit maintenant gouverner avec rigueur, édicter des lois justes et doter son pays d'une administration digne d'une grande nation. Il décide donc d'envoyer des ambassadeurs auprès des dirigeants des pays voisins pour demander l'assistance d'hommes expérimentée. Les Chinois, les Perses et les Arabes envoient de savants conseillers auprès du grand chef mongol.

Comme un empire aussi grand doit avoir une capitale digne de lui ; Gengis Khan décide que celle-ci s 'élèvera dans les plaines arides et désolées de Mongolie. Elle s'appellera Caracorum. Très vite, se dresse une cité aux puissantes murailles à l'abri desquelles on édifie de majestueuses constructions. Gengis Khan préfère pourtant continuer à vivre dans une immense tente de grosse étoffe blanche doublée de soie. C'est là que se tient sa cour, c'est de là qu'il gouverne, entouré de ses plus fidèles amis.

Tout autre que Gengis Khan aurait pu s'estimer combler, mais le Mongol brûle de faire la guerre. Il dispose maintenant d'une armée imposante et disciplinée, capable de balayer les meilleures défenses. Il décide (cela paraît insensé à l'époque) d'attaquer la Chine qui se croit à l'abri derrière sa Grande Muraille. Une horde de 200 000 cavaliers conduits par leur chef invincible marche à la rencontre de l'ennemi. Ils abattent l'obstacle et se précipitent sur les défenseurs pétrifiés qui se font massacrer. Le flot immense de cavalier poursuit son avance implacable. Les Chinois se retranchent dans leur capitale, Pékin, déterminés à résister à tout prix. Mais aucune défense ne peut résister aux hordes des Mongols qui détruisent tout sur leur passage. Après un siège très court, Gengis Khan ordonne l'assaut. Les vainqueurs sont sans pitié pour les Chinois qui ont résisté héroïquement. Les soldats, mais aussi tous les habitants de Pékin sous passée au fil de l'épée ; la ville est entièrement rasée.

Après un intervalle de trois ans, Gengis Khan est de nouveau sur le pied de guerre. Prenant lui-même la tête d'une puissante armée, il s'attaque aux Arabes et réussit à occuper de vastes territoires d'Asie Orientale et d'Asie Mineure. Cependant son meilleur général est la terreur, car rien que son nom l'effroi. Il est synomyme de destruction et de mort. Les Européens de l'époque englobaient tous les Mongols sous le nom de Tartares, on les croyait en effet sortis de l'Enfer (Tartare).

C'est l'année 1227. Pendant près de 60 ans, Gengis Khan a édifié un immense empire, le plus grand de tous les temps, plus vaste que celui de Napoléon ou d'Alexandre. Sentant sa fin approcher, il n'a qu'un regret : il ne réussira pas à conquérir toute la Chine. Il appelle ses fils et leur fait jurer de poursuivre l'oeuvre titanesque qu'il a entrepris. Ses fils jurent de la continuer. Ils tiendront promesse et la Chine sera un jour entièrement soumise à la Mongolie.


URL d'origine : http://www.lodace.com/histoire/gdestin/gengis.htm (fermé)


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